Les liens d’attachement.
« L’attachement est un instinct conduisant tout au long de la vie à avoir besoin d’être écouté, entendu,
compris et soutenu par une ou plusieurs personnes considérées comme proches. »John Bowlby
Le besoin d’attachement est un besoin primaire, inné chez l’homme.
La relation d’attachement se produit dès la conception, dès le fœtus, la mère s’attache à cet enfant qu’elle porte, qu’elle sent à l’intérieur de son ventre, ces liens prennent racines très tôt.
La mère de par son rôle nourricier pour son enfant par le cordon ombilical durant la grossesse, y participe pleinement. Ce lien perdure après l’accouchement et l’enfant retrouve auprès du sein qu’il tête et du lait qui s’en écoule l’apaisement dont il a besoin.
Un enfant nourrit au biberon ne sera pas coupé de ce lien car ce qui prime sur le mode alimentaire défini,
c’est que l’enfant soit porté avec amour et bienveillance. L’important est de s’adapter aux besoins fondamentaux de l’enfant, en les comprenant et en y répondant.
Le lien d’attachement est un lien affectif privilégié que l’on accorde à une personne bien spécifique. Cette figure d’attachement sera celle vers qui l’on se tournera en cas de détresse ou de besoin.
Elle sera celle qui apportera le réconfort nécessaire et permettra ainsi de créer une sécurité intérieure et une solidité affective qui permettra à l’enfant de s’abandonner en toute sécurité et continuer sa quête d’exploration du monde qui l’entoure.
Après la seconde guerre mondiale les psychologues se sont intéressés de près à la notion de perte et de séparation sur les enfants placés en institution et sur les conséquences que cela impliquait sur leur
développement.
Bien que la situation d’enfants élevés en institution ait déjà suscitée grand nombre d’interrogations parmi un nombre de psychiatres, psychanalyses.
Les travaux de Splitz ont mis en lumière le syndrome de l’hospitalisme grâce à son ouvrage « La Première Année de la vie ».
Il observe l’évolution du comportement d’enfants placés en pouponnière dans la période d’après-guerre.
La séparation, et la solitude provoquent un dépérissement notable sur le plan physique et psychique.
Ces enfants qui manifestent d’importantes carences affectives présentent l’évolution suivante.
Lors du premier mois de séparation, ils pleurent, crient, ils sont agités et à la recherche du contact.
Le deuxième mois, leur sommeil est altéré, ils n’ont plus d’appétit, ils perdent du poids et leur croissance est ralentie.
Le troisième mois, ils ne manifestent plus d’intérêt, ils semblent renfermés et totalement indifférent à ce qui
les entourent.
L’apport de Spitz avec le syndrome de l’hospitalisme est considérable.
Avant cela, on pensait que ces enfants
placés ou abandonnés étaient tout simplement les héritiers d’un patrimoine génétique malchanceux, défavorisés, voire issues de parents alcooliques.
Grâce à ces différents travaux, il a été possible de comprendre les conséquences que généraient les
séparations précoces sur un enfant ou un nouveau-né.
Or, nous savons maintenant que ce syndrome n’est pas irréversible.
En effet, dès que l’enfant retrouve une stabilité affective, émotionnelle, il retrouve une santé émotionnelle
et il va mieux.
Les apports de la théorie de l’attachement nous alertent sur l’importance de la présence réconfortante, bienveillante d’une figure relationnelle significative pour l’enfant. C’est elle qui lui permettra de faire face au stress et à la douleur.
John Bowlby présente la théorie de l’attachement en 1969 suite à un long travail d’observation.
Il décrit les différents comportements que l’enfant met en place pour se rapprocher de sa figure d’attachement.
Bowlby postule que l’attachement du nourrisson pour ses parents et un besoin primaire.
Parmi les différents mécanismes que l’enfant utilise on retrouve les pleurs (il s’agit en effet du seul moyen de communication dont il dispose), la sollicitation avec le regard, le sourire.
Lors d’une séparation (si l’enfant a suffisamment été rassuré par la figure d’attachement), il pleura naturellement quelques instants mais pourra explorer son environnement pendant l’absence et manifestera de la joie lors de la retrouvaille avec sa mère.
Les trois types d’attachement sont :
– L’attachement insécure, ambivalent, anxieux
– L’attachement insécure évitent
– L’attachement sécure
Ainsi il en revient à dire qu’une bonne relation de détachement ne peut se faire que si la relation
d’attachement a bien été installée.
Texte issu de mon mémoire de fin d’études.
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Au plaisir de vous rencontrer bientôt !
Virginie Villière
